L’endothermie chez Tupinambis merianae.

6/2/16

Le métabolisme des Reptiles non aviens, animaux ectothermes, ne peut pas produire lui-même de la chaleur. Toutefois, pour fonctionner de manière optimale, les reptiles cherchent à réchauffer leur corps grâces aux sources externes en particulier celle émanant du soleil. Rares sont les reptiles capables de produire eux-mêmes de la chaleur, ça été mis en évidence par exemple chez les pythons qui, lorsqu’ils couvent leurs œufs et par des mouvements musculaires particulier, augmente la température de leur corps mais de manière très réduite. La tortue luth est également, toujours par son activité musculaire, d’augmente sa température corporelle.

Salvator merianae est un gros tégu argentin pouvant atteindre 120 cm pour 2 kg. Comme tous les lézards, il se thermorégule de manière classique grâce au soleil et afin d’obtenir une température corporelle de 32 à 35°C. La nuit, il se réfugie dans des terriers, son corps atteignant au fil des heures al même température que celle régnant dans le terrier. Il habite des régions où les hivers sont frais, demeurant en léthargie durant l’hiver. Au printemps, il se reproduit, l’espèce étant ovipare et la femelle restant dans les terriers où elle a pondu ses œufs. Comme beaucoup de reptiles hibernants, c’est durant l’hibernation que les cellules sexuelles se développent.

Dans un article publié en janvier 2016, Glenn J. Tattersall et ses collègues ont constaté que la température corporelle de ce tégu peut être supérieure de 10°C par rapport à la température ambiante. Maintenus à température ambiante stable, le corps de ces lézards produit de la chaleur, indépendamment de leur activité musculaire puisqu’elle est la plus élevée la nuit, pendant qu’ils sont en repos et en particulier au printemps. Il s’agit donc d’une forme d’endothermie inédite chez les reptiles non aviens. L’intérêt pour les tégus mâles est de permettre la spermatogénèse, gourmande en énergie, indépendamment des températures hivernales ou printanières. Pour les femelles, cela permet de réguler la température des terriers dans lesquelles les pontes sont déposées et donc la température d’incubation.


G. J. Tattersall, C. A. C. Leite, C. E. Sanders, V. Cadena, D. V. Andrade, A. S. Abe, W. K. Milsom.  2016. Seasonal reproductive endothermy in tegu lizards. Sci. Adv. 2, e1500951
 
 
 

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