les petits iguanes du désert du genre Dipsosaurus
L’iguane du désert est un iguane « miniature », qui ne ressemble pas beaucoup à ses grands cousins au point qu’on se demande parfois s’il n’y a pas une erreur ! Mais c’est bien un iguanidé comme les Chuckwallas avec qui il partage de nombreux points communs. Le premier d’entre eux est de vivre au sud-ouest des Etats-Unis et au nord du Mexique, dans les régions désertiques. C’est également un petit végétarien très thermophile, le soleil ardent ne lui fait pas peur, au contraire, il est actif en pleine journée et en plein cagnard. Plus élancé que ses cousin, Chuckwallas il est aussi plus nerveux et discret.
Le genre
Dipsosaurus ne comprend qu’une seule espèce :
D. dorsalis mais que certains scientifiques scindent en sous-espèces. Toutefois cette division est controversée. Ainsi, Uetz cite 4 sous-espèces possibles :
Dipsosaurus dorsalis catalinensis VAN DENBURGH 1922 endémique de l’île de Santa Catalina et qui est parfois considérée comme une espèce à part entière ;
Dipsosaurus dorsalis dorsalis (BAIRD & GIRARD 1852) qui vit au sud-ouest des USA et au nord du Mexique ;
Dipsosaurus dorsalis lucasensis VAN DENBURGH 1920 originaire de Californie mexicaine et enfin,
Dipsosaurus dorsalis sonoriensis ALLEN 1933 du nord du Mexique (Sonora). La sous-espèce
carmenensis est très controversée car nommée uniquement en prenant pour base le nombre de pores fémoraux.
Ce lézard de petite taille mesure 40 cm de longueur totale au maximum, la queue occupant le deux tiers de cette longueur. Il porte une crête très réduite sur le dos, peu dentelée. Le corps est couleur sable avec de nombreuses ocelles plus foncé sur les flancs et le dos. La tête est bien ronde et le corps svelte.
On rencontre cette espèce au sud-ouest des Etats-Unis et à l’extrême nord du Mexique dans les zones arides des déserts de Colorado (déserts de plaine) comme de Mojave (Désert d’altitude) et de Sonora. Il partage une partie de son habitat avec
Sauromalus ater.
Terrestre, très agile, il est capable de courir très vite notamment sur ses pattes postérieures. C’est une des espèces de reptile les plus thermophile au monde, elle n’est active qu’à 28°C et s’expose à des températures supérieures à 45°C. Avec les chuckwallas et leurs cousins agamidés sahariens les
Uromastyx, ces lézards s’exposent encore au soleil ou sortent de leur terrier en plein après-midi alors que tous les autres reptiles cherchent à se cacher.
Il se nourrit de feuilles et de fleurs mais fait également une grande consommation de graines étant sans doute un agent important de dispersion des plantes du désert. Il grimpe souvent pour chercher les feuilles dans les arbustes. Il trouve abris dans des terriers ou sous des pierres.
Captivité : C’est un lézard peu connu, peu coloré, mais au comportement vif et agréable à observer. Il lui faut un terrarium d’au moins 120x60 cm de base pour un couple, au mieux 150x60. La hauteur a peu d’importance, on placera quelques souches ou branches larges. Une bonne épaisseur de sable est préférable, il creusera ses galeries sous les roches plates ou utilisera des tuyaux à demi-enterrés. Il a besoin d’un pont chaud à 45-50°C, chauffé par un puissant spot fournissant aussi des UV.
Carte de répartition:
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/03/Dipsosaurus_dorsalis_distribution.png
Vincent NOËL - août 2013.