Tiliqua multifasciata et Tiliqua occipitalis.
 
Ce sont deux espèces assez proches l’une de l’autre, au point que T. multifasciata fut longtemps considérée comme une sous-espèce de T. occipitalis. Il est cependant facile de les différencier, d’abord des autres scinques à langue bleue : bien qu’ils aient une allure proche de T. scincoides, avec une queue courte et des bandes transversales, on note d’une part l’absence d’écailles temporales allongées ainsi qu’une coloration très différente. Leur coloration de fond est sable à jaune pâle, la tête est massive et ornée de bandes temporales noires très marquées. Le dos de T. multifasciata est parcouru de fines bandes transversales oranges à brunes, la queue en est dépourvue, les pattes antérieures comme postérieures sont grises à noires. Chez T. occipitalis les bandes dorsales sont grises à noires, très larges et en nombre réduit, la queue est également marquée de bandes noires, les pattes sont claires et la bande temporale se prolonge jusqu’aux narines. Les deux espèces atteignent 25-30 cm de LMC pour une longueur totale de 40 cm environ.

Ces deux scinques vivent en zones de plaine, semi-arides à arides, toutefois elles vivent sous des conditions climatiques différentes. T. occiptalis est présent au sud-ouest de l’Australie, depuis Shark Bay à l’ouest des plaines de Nullarbor ainsi qu’aux alentours d’Adélaïde (Big desert, Little desert…). Sa répartition est très proche de celle de Tiliqua rugosa rugosa. Ce sont des zones sèches sub-tropicales, avec des hivers frais, les reptiles sont alors inactifs durant l’hiver et s’accouplent au printemps (septembre-octobre en Australie).

T. multifasciata vit au centre, à l’ouest et au nord-ouest, dans les régions tropicales sèches. Au nord de sa répartition il côtoie Tiliqua scincoides, au sud il touche l’aire de T. occipitalis et de T. rugosa. Il fréquent les zones sablonneuses et désertiques. Les hivers restent chauds, toutefois de mai à octobre les scinques sont moins actifs, restant la plupart du temps dans leur terrier. En octobre, ils redeviennent très actifs et s’accouplent. En été (l’hiver chez nous), quand il fait très chaud, ils s’activent peu en journée mais peuvent devenir nocturnes.

Ces deux espèces sont essentiellement insectivores même s’ils consomment des fruits quand ils en ont l’occasion. Leur alimentation en captivité se compose donc essentiellement d’insectes avec quelques fruits de temps en temps. Ces deux espèces sont à loger dans des terrariums secs, ils sont sensibles aux excès d’humidité, un puissant chauffage éclairant et de bonnes aération sont nécessaires. Toutefois, ces deux espèces sont sans doute les plus rares en captivité (sauf si on considère T. adelaidensis qui reste un cas à part), il n’existe qu’une poignée d’éleveurs dans le monde hors Australie. Les deux espèces ne mettent que 3 à 5 jeunes par portée, T. occipitalis ne se reproduisant souvent qu’un an sur deux dans la nature.


Vincent Noël - 20/11/2012.



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