Tiliqua scincoides (Hunter, 1790)
le scinque à langue bleue.
Vincent NOËL.
A voir également le livre électronique consacré à ces Scinques.
Ordre des Squamates.
sous-ordre des scincomorpha
Famille des scincidés.
sous famille des Lygozominés.
Genre Tiliqua Gray, 1825 (7 espèces décrites)
Tiliqua scincoides est réparti en 3 sous-espèces :
· Tiliqua scincoides scincoides (Hunter, 1790). Scinque à langue bleue de l’est ou oriental.
· Tiliqua scincoides intermedia Mitchell, 1955. Scinque à langue bleue du nord.
· Tiliqua scincoides chimaerea Shea, 2000. Scinque à langue bleue de Tanimbar ou de la Sonde.
I: Description.
Les scinques du genre Tiliqua sont des lézards de forte corpulence, possédant de petites pattes aux doigts très courts (5 doigts). La queue est généralement petite, la tête triangulaire et massive. Ils possèdent une grande langue bleue qui entièrement déployée peut occuper une surface aussi grande que la tête.
Tiliqua gigas et Tiliqua scincoides sont les deux espèces plus répandues en captivité. Il y a parfois amalgame et confusion entre ces deux espèces ainsi qu'avec Tiliqua sp. Irian Jaya, une espèce non décrite est souvent nommée Tiliqua scincoides ssp, Irian Jaya, or certains herpétologues la considèrent – malgré une certaine ressemblance avec T. scincoides – comme une sous-espèce de T. gigas. Quoiqu'il en soit, ces trois espèces et leurs sous-espèces sont très souvent mal identifiées, souvent vendues sous le nom de T. scincoides et croisées entre elles, Le nombre d'hybrides est malheureusement important et passent totalement inaperçus car ces croisements ne sont pas volontaires mais dues à l'ignorance des différents taxons de ce groupe de scinques à langue bleue. Il est important de se méfier des étiquettes et de vérifier l'identité réelle des spécimens qu'on acquière et évidemment de ne pas hybrider les espèces et sous-espèces entre elles.
Une astuce pour différentier Tiliqua gigas, Tiliqua sp. Irian Jaya de Tiliqua scincoides consiste à observer les pattes. Chez les trois espèces les pattes arrières sont marquées de taches ou marques noires bien délimitées sur un fond jaune sable à gris. Les pattes avant de Tiliqua sp. Irian Jaya et de T. gigas sont également marquées mais pas celles de T. scincoides dont les pattes avant sont immaculées (tout au plus elles virent au gris chez certains T. s, scincoides). D'autres critères existent comme la taille de la queue: Elle représente 80 à 95% de la longueur museau-cloaque chez T. gigas, 60% max. chez T. scincoides et entre les deux pour Tiliqua sp. Irian Jaya. D'autres critères existent, pour en savoir plus, voir sur le site http://tiliqua.wifeo.com ou sur http://www.bluetongueskinks.net.
Photo : en haut Tiliqua sp. Irian jaya, en bas: Tiliqua gigas evanescens (Photos K. Delaby)
Tiliqua scincoides scincoides :
La coloration de fond est jaune sable à grise. Le dos et la queue sont marqués de larges bandes transversales brunes à noires. On compte habituellement 4 à 10 bandes dorsales et 5 à 16 sur la queue.
Certains spécimens présentent une bande temporale brune à noire située derrière l’œil. La présence de cette bande noire est un signe infaillible qu’il s’agit de T. scincoides scincoides, mais tous les spécimens n’en possèdent pas !
Il existe deux variétés : la variété claire avec des bandes brunes et la variété sombre avec des bandes noires. En général, chez les spécimens sombres mais aussi certains spécimens clairs, chaque bande dorsale est marquée d’une tache jaune ou orange au niveau des flancs.
Cette sous-espèce atteint 45-50 cm de longueur totale, la longueur museau cloaque record est de 371mm selon Shea (1992), la moyenne se situe à 29 cm selon Swan, Shea & Saldier (2004).
Tiliqua scincoides intermedia :
D’apparence plus trapue, la tête est typiquement très large et triangulaire. Il n’y a pas de bandes temporales sauf chez les juvéniles qui montrent une coloration souvent plus sombre que les adultes et des bandes bien marquées. Cette sous-espèce montre de grandes taches jaunes à orange sur les flancs dans le prolongement des bandes dorsales pouvant entrer en contact. Cette teinte jaune-orange peut monter jusqu’au niveau du dos. Le dessus de la tête est de teinte claire.
On dénombre 9 à 22 bandes sur la queue et 5 à 12 bandes larges et rapprochées. Les bandes sont beiges à brunes avec en général une bordure noire. Bien nettes sur le dos elles sont souvent plus diffuses sur la queue.
C’est la plus grande sous-espèce, mesurant 50 à 60 cm (371 mm de moyenne du museau au cloaque). Il y a de fortes différences entre populations, notamment la variété dite de Kimberley qui arbore des motifs mouchetés à la place des rayures surtout au sommet du dos et sur la queue voire sur tout le corps.
Photo ci-dessus: Couple de T. s. intermedia, le spécimen en haut est typique des formes du nord ou de l'est, celui du bas est typique des formes de Kimberley (ouest de la répartition). Photo A. Niedermaier.
Tiliqua scincoides chimaerea
C’est la plus petite sous-espèce, ne dépassant pas 35-40 cm (269 mm de longueur museau cloaque moyenne). Absence de bande temporale. Elle grandit plus lentement que les autres sous-espèces. Les bandes transversales sont unies, peu contrastée (surtout chez les adultes) et plus fines.
Il existe deux colorations du scinque à langue bleue de Tanimbar : La variété « silver », à savoir argentée et la coloration « yellow » ou « gold » à savoir jaune ou dorée.
L’espèce fréquente des climats tropicaux humides à tempérés et des biotopes variés ce qui montre une forte capacité d’adaptation. Elle fuit néanmoins les zones extrêmes : déserts, forêts ombrophiles et montagnes. T. scincoides est héliophile et recherche des endroits dégagés où les rayons du soleil atteignent le sol. Contrairement à une idée trop répandue, ce ne sont pas des animaux vivant dans les déserts contrairement à T. occipitalis ou T. multifasciata. Ce sont des lézards qui ne quittent jamais le sol et recherchent des abris sous les souches, dans les terriers, sous les rochers ou dans le tapis de feuilles mortes. Ils vivent dans les zones de brousses, savanes et forêts ouvertes.
T. scincoides scincoides :
Est de l'Australie, depuis la province du Cap York à Adelaïde en passant par l'état de Nouvelle Galles du sud et celui de Victoria. Il fréquent un climat tropical à tempéré en passant par le climat sub-tropical en Nouvelle-Galles du sud.
Tiliqua scincoides intermedia :
On le rencontre au nord de l’Australie occidentale, des territoires du nord et le nord-ouest du Queensland. Le climat est résolument tropical avec deux saisons très marquées. Lors de la saison sèche, ces scinques restent de longues périodes ans leurs terriers en attendant que la faune et la flore retrouvent toute leur vigueur à l'occasion de la saison humide.
Tiliqua scincoides chimaerea :
C’est, officiellement, la seule sous-espèce présente hors de l’Australie. Elle est endémique de l’île Tanimbar et de l’île Babar (Maluku, Indonésie), des îles situées entre Timor et Irian-Jaya.
L’île de Tanimbar est recouverte de forêts et de savanes humides. C’est un climat tropical humide à courte saison sèche en été. Pas de période réelle de léthargie comme chez T. scincoides scincoides mais une légère fluctuation saisonnière.
2 : Aménagement du terrarium :
Beaucoup d’éleveurs expérimentés conseillent de séparer les animaux et donc de les loger dans des terrariums individuels. Cependant, des expériences de vie harmonieuse en couple sont régulièrement signalées. Constituer un couple stable est difficile et précaire car même après des années de cohabitation sans heurs, l’un des deux peut décider sans raison de chasser l’autre. Par sécurité donc on les loge séparément, c’est en tout cas pour cette précaution que je le fais. Si vous choisissez de tenter la vie en couple, soyez vigilant et assurez-vous d’être en mesure à tout moment de loger les spécimens à part.
Selon la taille des spécimens, on les loge dans des terrariums de 100 à 120 cm de long sur 60 à 80 cm de profondeur pour T. s. chimaerea, et au moins 120 à 150 cm de long sur 60-80 cm de large pour les autres sous-espèces. La hauteur a peu d’importance car ils grimpent peu. Le sol est constitué d’une couche de 5-6 cm de substrat meuble type éclats de hêtre ou copeaux dépoussiérés. Les SLB adorent creuser le substrat, il ne faut pas les en priver ! Vous pouvez aussi utilise des écorces pour reptiles, mais jamais ni tourbe ni sable !
On placera une cachette peu haute mais vaste (J’utilise des bacs de litière pour chats percés sur un côté et renversés ou des demi-tubes de liège). Enfin, une grosse souche pour se frotter lors de la mue et des fausses plantes complèteront le décor. Le bac d’eau est nécessaire, il sera assez lourd pour ne pas être renversé. Pour ma part j’utilise des plats à gratin émaillés ou en verre.
En été, quand il fait beau et que la température à l'ombre est d'au moins 25°C, on pet maintenir ces scinques à l'extérieur, mais attention, ce sont les champions de l'évasion!
3 : Chauffage et éclairage :
Un tube à 5% d’UVB est disposé dans le terrarium, les tubes 8% peuvent aussi être utilisés de même que les ampoules à économie d’énergie spéciales reptiles à 7 ou 10% d’UVB à condition de bien respecter les distances de sécurité. Le chauffage aérien est recommandé, car avec des plaques ou câbles chauffants, les lézards ont tendance à rester tout le temps enfouis pour capter la chaleur du sol. Une ampoule de 40 à 60W fera l’affaire. Elle éclairera un point chaud où sera placé une pierre plate ou une plaque de liège où le lézard va se réchauffer. Seule la moitié du terrarium est chauffée. Au point chaud on atteindra 35 à 40°C. Ailleurs, une température de 25-30°C suffit. La nuit on éteint les chauffages pour que la température chute à 18-22°C. De grandes aérations sont nécessaires, celles des terrariums en verre standard sont souvent insuffisantes. De temps en temps, surtout en période de mue, on pulvérise un peu d’eau, ce qui plait aux scinques mais permet également de maintenir un taux d’humidité autour de 50-60% (même si les scinques à langue bleue sont très peu sensibles au taux d’humidité tant qu’il ne va pas dans les extrêmes). Cette pluie provoque parfois la quête de nourriture, grands prédateurs d’escargots dans la nature ils savent bien que ces gastéropodes sortent après la pluie !
T. s. scincoides forme à bandes temporales noires
4 : Alimentation :
Omnivores, le tiers de leur alimentation est carnée, les deux tiers composés de végétaux, même si d'autres éleveurs comme Fyfe (In Swan 2008) conseillent un ratio de 50/50. Ils apprécient surtout les fruits sucrés ou les aliments colorés. Mais les goûts varient énormément d’un animal à l’autre, de même que l’appétit.
De manière générale, on nourrit T. scincoides deux à trois fois par semaine. Comme tous les omnivores, ils ont tendance à se jeter sur les proies animales. Repus, ils laissent les végétaux de côté, c’est pour cela qu’il faut les rationner en proies. Ils s’adaptent facilement aux proies mortes ; grillons tués par congélation, souriceaux morts, criquets morts… Mais apprécient bien plus les proies vivantes ! Ils apprécient les aliments coupés très fins voire mixés.
Aliments carnés à proposer :
Escargots en boite ou vivants (briser la coquille pour les gros escargots et attention aux pesticides), souriceaux, criquets, vers de farine ou Z. morio, larves ou adultes de cétoines, grillons, blattes (très rapides, à « calmer » en les laissant au frigo), hannetons, vers à soie, « hornworms ». de temps en temps : Viande hachée, nourriture pour chats ou chiens, cœur de bœuf, foie de bœuf, œufs durs ou crus.
Végétaux « verts » à hacher et à mélanger aux repas :
Frisée, scarole, persil, endives, choux rouge, pissenlit, fanes de carottes ou de navet, luzerne, trèfle, amarante livide ou réfléchie, herbe (herbe à tortues terrestres… attention aux engrais et autres produits), feuilles d’hibiscus, granulés pour Pogona ou Iguane.
Fruits et légumes :
Fruits rouges, figues, kaki, papaye, kiwis, mangue (a réduire en purée), oranges, clémentines, carottes râpées, choux vert râpé. Occasionnellement germes de soja, banane, tomate, pomme râpée, raisin... Les fruits sont à donner avec parcimonie (1/4 d'une ration max) car ils peuvent donner des diarrhées.
La variété est source de succès dans tous les cas. A chaque repas : 4 de ces ingrédients au moins seront proposés. Une fois sur deux on saupoudrera de calcium surtout si on donne des aliments réputés pauvres en calcium (banane, tomate, raisin…). Offrir ce genre d’aliments n’a rien de préjudiciable à condition où ils ne deviennent pas majoritaires en quantité et s’ils sont mélangés à des aliments au rapport Ca/P plus favorable. Les vitamines sont inutiles si l’alimentation est variée et les UVB présents.
1: Distinction des sexes :
Le dimorphisme sexuel des scincidés est difficile à évaluer car il n’y a aucun signe extérieur évident (pas de pores fémoraux par exemple). Chez les scinques à langue bleue c’est encore plus délicat car les critères morphologiques utilisés chez d’autres espèces comme la taille de la tête par rapport au corps, sont beaucoup moins efficaces hormis chez certains sujets âgés.
L'extériorisation des hémipénis est une bonne méthode, mais délicate et surtout opérationnelle chez les juvéniles (la forte musculature des adultes rend l’opération très difficile et moins fiable). Le sondage a tantôt montré une certaine efficacité (Brauer, 1980) tantôt son inefficacité (Hitz & Ziegler in Hitz & al. 2000).
Des techniques, qui ne peuvent être pratiquées que par un vétérinaire ou un laboratoire, se sont montrées efficaces comme l’endoscopie cloacale, les analyses sanguines (recherche d’hormones mâles ou femelles). La radiographie est en revanche inutile.
L’une des techniques les plus abordable et les plus fiable reste la mise en couple. A partir de sujets matures (18-24 mois) hébergés séparément on tente des mises en couple si possible à la période de reproduction. De manière systématique, immédiate et quelque soit la période, deux mâles mis ensemble se battront férocement, il faudra les séparer de suite car ils s’infligent de cruelles blessures (n’oubliez pas vos gants car la fureur leur fait perdre tout discernement !). Deux femelles peuvent s'ignorer, se poursuivre, s’intimider voire se battre mais de manière moins violente. Un couple peut s'accoupler, et même si cela clos définitivement la question de l’identification du sexe, ce n’est pas systématique et en cas d’ignorance de la part des deux spécimens il faut retenter l'expérience avec une seule certitude : ce ne sont pas deux mâles. Évidemment, si l’un des deux met bas trois mois plus tard, vous connaissez la réponse !
2: Préparation à la reproduction :
T. s. scincoides et T. s. intermedia ont besoin d'un période de repos pour se reproduire. On ne peut pas être aussi catégorique en ce qui concerne T. s. chimaerea, vu la faible fluctuation saisonnière dans son pays d'origine, une période de repos ne semble pas impérative.
T. s. scincoides est mis à hibernent à une température de 12-15°C durant un à deux mois.
T. s. intermedia passe par une période de repos qui peut se faire dans la pièce d'élevage car les températures optimales se situent entre 18 et 20°C durant un à deux mois (obs. Perso, Bell 2005).
T. s. chimaerea peut passer par une période de repos, sans chauffage ni lumière à 20-22°C (obs. Perso, Wilson 2001), mais cela ne semble pas nécessaire. Une baisse sur un mois de la luminosité et du chauffage à 6h par jour suffirait aussi. L'important est d'avoir des spécimens maintenus séparés.
3: Accouplement et gestation.
Les mâles scinques à langue bleue ne sont pas de grands romantiques et quand il s’agit de s’accoupler ils font plutôt dans la brutalité. La femelle porte souvent les marques de morsure au niveau de la nuque ou du dos. Il faut toujours surveiller du coin de l'œil les mises en couple – non pas pour se le rincer – mais pour éviter les bagarres. Une femelle non réceptive aux avances du mâle et exaspérée par son insistance peut se montrer très agressive et s’attaquer très violemment à lui… Certains mâles se sont retrouvés un bout de queue ou de patte en moins ! Griffith conseille de placer la femelle chez le mâle, mais j'ai personnellement obtenu des résultats positifs quelque soit l'ordre d'introduction.
Les scinques du genre Tiliqua sont vivipares. Il y a échanges – bien que limités – entre le corps maternel et les embryons. La gestation dure 3 à 4 mois. La femelle gravide, dans les premiers temps et avant que cela ne se voit, est très active : son appétit grandit et elle s’expose beaucoup au soleil (c’est le moment idéal pour changer les tubes UV). Puis l’embonpoint vient et dans les derniers temps, elle se montre peu active, alourdie par les 5 à 15 jeunes (records de plus de 20 jeunes pour T. s. intermedia) qui sont dans son ventre.
Immédiatement après la parturition, les jeunes, aidés par la femelle dévorent leur sac vitellin, ce sera leur premier repas pendant plusieurs jours. Ils sont très maigres à la naissance et une fois ce repas ingéré, ils deviennent vite bien dodus! Les relations entre la mère et ses nouveaux-nés sont très pacifiques, néanmoins, ils sont plus tendus entre eux notamment en ce qui concerne la concurrence alimentaire, il vaut donc mieux les maintenir séparément.
Les jeunes sont principalement insectivores, mais il faut les habituer très vite aux végétaux. Je les nourris tous les jours, en alternant petits insectes (grillons, vers de farine, criquets, escargots coupés en morceaux) et végétaux mélangés à des fruits. Ils sont sensibles au manque de calcium et de vitamine D3, les UV sont donc importants.
Bibliographie :
Brauer P. 1980. Tiliqua scincoides, Haltung und zucht des Blauzungenskinks. Sauria 2(4)
Bell. J. 2005. The northern blue-tongue skink, Tiliqua scincoides intermedia. Reptilia 41 (GB)
Hitz, Hauschild, Henle, Shea & Werning 2000. Blue-tongued skinks; Constributions to Tiliqua and Cyclodomorphus. MSP Verlag.
Wilson S. & Swan G. 2003. A complete guide to reptiles of Australia. New Holand Press.
Shea G. 1992. The Systematics and Reproduction of Bluetongue Lizards of the Genus Tiliqua (Squamata: Scincidae). PhD Thesis. Univeristy of Sydney.
Swan G., Shea G. & Sadlier R. 2004, A field guide to reptiles of New South Wales. New Holland Press.
Swan & al. 2008. Keeping and breeding australian lizards. Swan herp books.
Walls J. G. 1996, Blue-tongued skinks. TFH publications.
Wilson J. 2001. Blue tongue beauties. Reptiles magazine 9(11)
http://www.bluetongueskinks.net
Article publié en février 2010.
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